La perception des couleurs

Dans cette section du texte, nous expliquerons le plus brièvement possible la perception des couleurs. Les couleurs sont perçues par l'œil. L'œil est l'organe de la vision. Cette partie de notre anatomie est probablement la plus complexe de tout notre corps. Mais, nous nous attarderons uniquement à sa perception des couleurs.

Ce que nous appelons couleur est en fait le résultat de plusieurs facteurs. Il y a principalement la source lumineuse utilisée pour éclairer le sujet. Ensuite, nous retrouvons la géométrie d'observation qui concerne l'angle d'éclairage et celui d'observation. Les caractéristiques physiques du sujet sont également importantes. Les défauts ainsi que les qualités propres à chaque œil sont essentiels. Et finalement, le cerveau de l'observateur ; sa capacité de discernement, son expérience et l'âge de l'observateur entrent en ligne de compte.

Lors de sa perception, la partie de l'œil qui détecte les différentes teintes est la rétine. En fait, c'est ce qui est à l'intérieur qui a de l'importance; les cônes et les bâtonnets. Ces deux types de cellules sensibles ont chacun leur rôle. Les bâtonnets sont responsables de la vision nocturne. Leur sensibilité est liée à un colorant, la rhodopsine, qui blanchit à la lumière du jour, ce qui explique pourquoi elles restent insensibles durant le jour ou dans une pièce assez éclairée. Comme le proverbe la nuit tous les chats sont gris l'indique, les bâtonnets ne permettent pas de déterminer les couleurs. Les cônes, eux, répondent aux moindres faisceaux lumineux. Leur maximum d'absorption se situe dans le bleu, le vert et le rouge. C'est là la base de la vision des couleurs et son aspect basé sur seulement trois couleurs.

La couleur d'un objet dépend de la source lumineuse qui l'éclaire. Si par exemple, une pomme est éclairée par le soleil (lumière du jour), sa teinte, rouge, sera différente que si elle est éclairée par une lampe (lumière artificielle). Ce phénomène où deux couleurs semblent identiques sous une lumière et différentes sous une autre se nomme mématérisme. Ce sont les valeurs des trois couleurs primaires perçues par l'œil qui peuvent être identiques sous une source lumineuse et différentes sous une autre, selon la composition de cette autre lumière.

L'œil peut présenter des défauts de réfraction (myopie, hypermétropie, astigmatisme) liés le plus souvent à sa forme ou à celle du cristallin mais ces maladies ne concernent en aucun cas la perception des couleurs qui est notre principale préoccupation. Ces anomalies sont le plus souvent héréditaires. On rencontre entre autres le daltonisme qui est une incapacité totale ou partielle de différencier certaines couleurs. On distingue trois types de daltonisme ; les protanopes qui sont insensibles au rouge, les deutéranopes qui le sont au vert et les trinatopes qui ne voient pas le bleu. Ensuite, un autre type d'anomalie est l'achromatopsie. Celle-ci se caractérise par une absence totale de perception des couleurs. Le sujet qui souffre de ce défaut de l'œil ne perçoit que des niveaux de gris. On peut donc comparer cette vision à une photo en noir et blanc.

Les longueurs d'ondes

La rétine, partie de l'œil qui capte les couleurs, reçoit des longueurs d'ondes. Une couleur, c'est simplement un niveau d'onde que la rétine capte puis change en couleur. Si nous regardons le schéma de gauche, nous voyons que la longueur d'onde est la distance entre deux sommets adjacents d'une courbe. Cette distance se mesure en nanomètre et est comme un code d'identification pour une couleur (voir schéma ci-dessous). La hauteur de la courbe donne quant à elle l'intensité de la couleur.

Lorsque les ondes créées par les couleurs entre en contact avec la rétine, la rétine convertit ce niveau d'onde en couleur afin de l'envoyer au cerveau. Le cristallin inverse l'image que l'œil envoie au cerveau afin que notre vision soit du bon sens.